Mystifier, c'est tromper avec souvent un but vénal, en vue d'un bénéfice, financier pour obtenir un avantage, social pour se faire valoriser, mais toujours indu. Il s'agit d'une tromperie souvent volontaire, parfois involontaire, par incompétence... ou, plus raffinée et pernicieuse, en pratiquant le mensonge par omission pour dissimuler la vérité qui pourrait être dérangeante dans une démonstration.
Seront présentées quelques mensonges, duperies, omissions …autour d'Omaha, dans une thématique qui tourne autour de la "vérité" et, à chaque fois, des éclaircissements argumentés seront présentés, même s'ils pourront déplaire à certains...
Ce sera aussi l'occasion de montrer des aspects mal connus du débarquement pour présenter les oublié(e)s, ceux et celles dont on ne parle pas mais qui ont activement participé.
“Le rôle de l’historien n’est pas seulement de distinguer la mémoire de l’histoire, de séparer le vrai du faux, mais de faire de cette mémoire un objet d’histoire, de s’interroger sur l’usage du faux comme du vrai et sur le sens que les acteurs veulent ainsi donner au passé et leur passé (…) La proximité de nécessité ou de sympathie, aussi forte soit-elle, ne peut en aucune façon servir à confondre les terrains et à escamoter les distances. Il ne s’agit pas de légitimer ce qui est maintenant, mais de pouvoir témoigner de ce qui a été, et de la façon dont cela était. Conservateur de mémoire, l’historien se trouve chargé de préserver ce qu’il doit par ailleurs décaper et démythifier. Il est et doit être, tout à la fois, un sauve-mémoire et un trouble-mémoire…“
(Pierre Laborie, « Historiens sous haute surveillance », 1994, Esprit, n° 198, 48)
3-1 Créer sa vérité :
-De la fiabilité des témoignages. Les témoignages sont très nombreux mais seuls les historiens savent les exploiter : vérifier la fiabilité, trier, comparer, croiser avec toutes les autres sources pour en extraire l'utile.
Dans le cas contraire, tout peut arriver, la preuve :
-La première maison libérée : une pure invention où l'on revisite l'histoire, pour une opération commerciale mais qui piège (presque) tout le monde.
-de pseudos révélations : encore une invention de paras-commandos dans la nuit du 6 juin à Saint Laurent et, en plus, ils ont droit à une curieuse plaque souvenir à lecture à double sens...
-Une mission inventée " Driver Ascain" à Saint Laurent dans la nuit du 6 juin 144 ? basée sur des témoignages imprécis et sans aucune source documentaire. La vérité, basée sur des archives, est tout autre...
-Devenir un "héros de l'histoire" : en fait c'est quoi un héros ? qui peut être qualifié de héros et sur quels critères ? en faut-il mille comme le prétend et l'impose le comité du débarquement. Du coup, les oubliés sont nombreux (en particulier, les inconnus du cimetière) et de nouveaux héros apparaissent miraculeusement...
-L'art de la mystification : Mystifier nécessite d'avoir de l'habileté, mais aussi quelques relations très utiles et complaisantes... Une mystification a toujours des objectifs, plus ou moins cachés, comme un intérêt personnel, une recherche de valorisation sociale, un bénéfice financier… (+PDF à télécharger Mise au point sur les mystifications de l'histoire à Saint-Laurent-sur-Mer )
3-2 S'approprier la vérité :
La mégalomanie des faux Gi's : ils ont vraiment fait la guerre mais s'inventent un faux débarquement à Omaha ou à la Pointe du Hoc... pour obtenir un peu de gloire sur leurs vieux jours. Une conséquence de la mythification du débarquement !
-Le faux GI français
-Les faux GI'S américains
-Le seul (vrai!) GI franco américain... qui a débarqué à Omaha : Bernard Dargols, un homme simple, courageux, pétri d'humour et d'humanité. Un exemple.
3-3 Connaître la vérité, c'est parfois difficile
-Les pertes américaines : 2000 ou 4700 hommes ? d'où viennent ces chiffres ? pourquoi un tel écart ? existe-t-il des études fiables ? Qu'en est-il exactement et peut-on connaître la vérité?
-Où est la 352° DI allemande ? est-elle vraiment présente sur Omaha le 6 juin, les américains connaissent-ils son existence ? Sa présence a-t-elle eu un impact ?
-Les "Bedford boys": une mystification pour l'historien A Beevor qui, là, exagère...il faut démystifier !
-Où se situe l'emplacement du WN 67 à Saint Laurent sur mer ? L’ambiguïté est réelle, mais seule la réponse d'un historien amateur local semble aujourd'hui pertinente.
-Robert Capa et ses fameux clichés du débarquement à Omaha sont au cœur d'une polémique récente. Mais lui seul a immortalisé ce moment ce qui est le plus important. (+ Dossier sur Capa avec ses photos "Magnificent Eleven")
-La pointe du Hoc: un combat inutile ? Les américains savaient que les canons étaient déplacés, alors pourquoi risquer des vies inutilement? faut-il remettre en cause cette opération meurtrière ?
-3-4 Cacher la vérité : la violence et la mort
-Les violences contre les civils sont limitées et rares, comme les pillages. Ensuite, parfois, des viols jugés avec ségrégation par les autorités américaines.
-Les prisonniers de guerre sont mieux traités sur le front Ouest (avec de rares exactions) que sur le front Est où ils sont exterminés.
-Cacher les morts Le soir du 6 juin, à Omaha, l'afflux de morts pose des problèmes de prise en charge des corps, mais très vite tout s' organise pour offrir des sépultures décentes. Trois cimetières vont se succéder.
3-5 Accepter la vérité : les oubliés du débarquement
- La présence de soldats amérindiens peu nombreux à Omaha (55 le 6 juin ?) mais des hommes valeureux que l'on commence seulement à honorer.
- Les soldats noirs à Omaha et la ségrégation raciale dans l'armée américaine, une efficacité réelle dans la logistique mais un hommage tardif. Pourtant 146 soldats noirs sont au cimetière de Colleville.
- Les femmes sont passées inaperçues , cependant elles étaient bien présentes, partout, et, particulièrement dévouées pour rendre service, soigner les blessés et réconforter les soldats.
Les pertes psychiatriques ou " Psychonévroses" sont nombreuses, les hommes craquent surtout en juillet 44, mais les américains soignent leurs malades car courage et peur ne sont pas opposés.
3-6 Détourner la vérité par "omission": les ports artificiels
-Gooseberry & Mulberry : histoire et réalisation Il est nécessaire de bien comprendre comment le ravitaillement indispensable va s'organiser sur toutes les plages de débarquement.
-Mulberry A d'Omaha : détruit par la tempête, que devient-il ? Omaha devient le Numéro 1 des ports pendant tout l'été 1944 sans... "port artificiel", alors comment s'y prennent les américains ?
[+ Graphiques et statistiques complètes du port d'Omaha en 1944]
-Donc, Arromanches mystifie par ... omission en effet son rôle a été faible durant l'été 44, aussi pour maintenir son attractivité touristique, la vérité est cachée car elle détruirait le mythe d'un "mécano"... inutile !
[+ Données et statistiques officielles du port d'Arromanches]
Conclusion
De la nécessité
-du travail des historiens et de continuer les recherches sans hésiter à creuser de nouvelles pistes mais aussi remettre en cause des certitudes, ré-examiner les évènements, les remettre en perspective
-de la réflexion, rigueur et intransigeance de la part des collectivités, des élus, des responsables du tourisme pour éviter la propagation d'inepties.
-de courage pour enfin dire la vérité même si elle dérange et n'est pas conforme aux "croyances".
3-5 Accepter la vérité : les oubliés du débarquement
- La présence de soldats amérindiens peu nombreux à Omaha (55 le 6 juin ?) mais des hommes valeureux que l'on commence seulement à honorer.
- Les soldats noirs à Omaha et la ségrégation raciale dans l'armée américaine, une efficacité réelle dans la logistique mais un hommage tardif. Pourtant 146 soldats noirs sont au cimetière de Colleville.
- Les femmes sont passées inaperçues , cependant elles étaient bien présentes, partout, et, particulièrement dévouées pour rendre service, soigner les blessés et réconforter les soldats.
Les pertes psychiatriques ou " Psychonévroses" sont nombreuses, les hommes craquent surtout en juillet 44, mais les américains soignent leurs malades car courage et peur ne sont pas opposés.
3-6 Détourner la vérité par "omission": les ports artificiels
-Gooseberry & Mulberry : histoire et réalisation Il est nécessaire de bien comprendre comment le ravitaillement indispensable va s'organiser sur toutes les plages de débarquement.
-Mulberry A d'Omaha : détruit par la tempête, que devient-il ? Omaha devient le Numéro 1 des ports pendant tout l'été 1944 sans... "port artificiel", alors comment s'y prennent les américains ?
[+ Graphiques et statistiques complètes du port d'Omaha en 1944]
-Donc, Arromanches mystifie par ... omission en effet son rôle a été faible durant l'été 44, aussi pour maintenir son attractivité touristique, la vérité est cachée car elle détruirait le mythe d'un "mécano"... inutile !
[+ Données et statistiques officielles du port d'Arromanches]
Conclusion
De la nécessité
-du travail des historiens et de continuer les recherches sans hésiter à creuser de nouvelles pistes mais aussi remettre en cause des certitudes, ré-examiner les évènements, les remettre en perspective
-de la réflexion, rigueur et intransigeance de la part des collectivités, des élus, des responsables du tourisme pour éviter la propagation d'inepties.
-de courage pour enfin dire la vérité même si elle dérange et n'est pas conforme aux "croyances".
