Les oeuvres d'art, beaucoup de sculptures symboliques



Elles sont relativement nombreuses sur cet espace restreint du site d'Omaha, il s'agit surtout des sculptures très symboliques pour transcender, qui connaissent beaucoup de succès, mais d'autres œuvres sont présentes.
D'abord un monument imposant : le "monument signal"
Ni statues ou œuvres artistiques  n'apparurent sur les plages du débarquement dans les année d'après guerre. Par contre, très tôt, des monuments imposants et symboliques furent implantés sur les sites historiques du Débarquement : il s'agit  des monuments signaux qui sont une série de neuf  monuments commémoratifs érigés par le Comité du Débarquement de Normandie présidé par Raymond Triboulet, le premier sous-préfet de la France libérée. La conception, confiée à l’architecte en chef Yves-Marie Froidevaux et le financement (dix millions de francs) sont gérés par le service des Monuments historiques. En fait l'argent vient de la la vente de la ferraille provenant des épaves des navires américains d'Omaha que Raymond Triboulet a récupéré.
Le premier fut créé à Bernières en 1949. A Saint Laurent le monument Signal fut inauguré en 1954, en remplacement d'un petit monument érigé en 1946.
La forme des monuments signaux est quasi identique, surtout pour ceux situés  sur le littoral : elle symbolise, selon sa perception personnelle, soit une   proue de navire, soit une cheminée, mais on  peut imaginer  tout autre symbole figuré par cette courbe majestueuse qui s'élance vers le ciel...

 Ils comportent une phrase, écrite en français et anglais :
 « Ici le 6 juin 1944, l’héroïsme des Forces Alliées libère l’Europe »

On peut voir de chaque côté du monument deux fresques, l’une dédiée à la 1st US Infantry Division, l’autre au 116th Regimental Combat Team de la 29th US Infantry Division.
L'emplacement choisi, au cœur de la plage d'Omaha, à un carrefour, sans autre décor que la série de drapeaux en front de mer est  destiné à faciliter les commémorations à proximité immédiate et  à renforcer la majesté de l'édifice que l'on aperçoit  à la première approche. Ce monument  a été longtemps  le seul  témoin du débarquement à Omaha, ce qui était une grosse déception pour les touristes qui pensaient voir  à"Omaha" beaucoup de traces du passé.

Le site d'Omaha présente une foule de "monuments commémoratifs" qui n'offrent pas d'intérêt artistique : de simples stèles et plaques, au mieux un obélisque à Colleville. Il s'agit le plus souvent d'honorer des unités ou actions spécifiques et de les localiser.
Le monument Signal a été pendant longtemps le seul témoin du passé, un monument voulu par R Triboulet qui a, rappelons-le,  mener une vraie politique de tourisme de mémoire  qu'il a fait voter dans une loi en 1947.
Ce monument figé semble, aujourd'hui, uniquement immortaliser un lieu de débarquement sans apporter une symbolique porteuse de sens.


Le cimetière : des œuvres d'art symboliques 

Les architectes, qui ont conçu dans les années 50 le cimetière, ont aménagé 70 ha avec une réelle mise en scène pour en faire à la fois un haut lieu de mémoire et de recueillement mais aussi de tourisme.
Tous les  batiments neo-classiques  portent  une œuvre d'art :

-la chapelle circulaire multiconfessionnelle  avec sa mosaïque
Elle est située au cœur du cimetière, au milieu de son axe central. La chapelle, de forme circulaire, également construite en pierre de Vaurion sur des marches de granit de Ploumanach, est surmontée d'un fleuron de bronze terminé d'une sphère armillaire. Dans la frise, et verticalement au-dessus de la porte, se trouve une réplique de la Médaille d'Honneur du Congrès, la plus haute et la plus rare des décorations de notre pays, accordée en récompense d'actions d'éclat exceptionnelles. L'autel de la chapelle, en marbre des Pyrénées "Grand Antique", noir et or, porte une inscription gravée "JE LEUR DONNE LA VIE ETERNELLE ET ILS NE PÉRIRONT JAMAIS"; au-dessus, une croix latine stylisée se détache sur le vaste vitrail, éclairé d'une douce lumière dorée. Il faut noter aussi, au dessus de l'autel, la vitre avec les 48 étoiles  qui symbolisent les Etats de l'Amérique et, de chaque côté de l'autel  les drapeaux des Etats-Unis, de la France, de Grande-Bretagne et du Canada.
Toutefois l’œuvre la plus remarquable est la mosaïque du plafond. Dessinée et exécutée par Léon Kroll, de la ville de New-York, elle symbolise 1'Amérique qui bénit une dernière fois ses fils au moment où ils partent par mer et dans les airs pour défendre ses principes de Liberté. Au-dessus de l'autel, une France reconnaissante dépose une couronne de lauriers sur nos Morts qui donnèrent leur vie pour libérer les peuples opprimés d'Europe. Le retour de la Paix est évoqué par l'ange, la colombe et le navire rentrant au port.



- Les urnes
A l'entrée de chaque loggia se trouvent de grandes urnes de bronze, également dessinées et sculptées en haut relief par Donald De Lue et fondues aux ateliers de la Fonderie Marinelli, de Florence en Italie. Elles forment deux paires identiques. 
Sur le devant de l'une, un guerrier expirant, brandissant l'épée avec laquelle il combattit pour la bonne cause, monté sur un cheval chargeant au galop qui symbolise la Guerre. L'Ange du Seigneur le soutient et recueille son âme. Sur l'autre côté de cette urne il y a une ferme à genoux, tenant dans ses bras son enfant, près de la tombe d'un soldat ornée d'une couronne. Au-dessus d'eux brille l'Etoile de la Vie Eternelle. Cette composition est dédiée aux sacrifices et aux souffrances des femmes et des enfants durement éprouvés par la guerre. La bordure de feuilles de laurier symbolise la Victoire et l'Honneur.
Sur un côté de l'autre urne, un relief représente Dieu comme il est décrit au chapitre I de la Genèse: "l'Esprit Saint marcha sur la surface des eaux". La branche de laurier sur les eaux évoque la mémoire de ceux qui périrent en mer. L'arc-en-ciel est le symbole de l'espoir et de la paix. Sur le coté opposé de cette urne est sculpté un ange soulevant la pierre tombale, symbole de résurrection et de vie éternelle.


-Les statues ouest:
A l'extrémité de l'axe principal du cimetière, coté ouest, se trouvent deux sculptures en granit italien (de Baveno) par Donald De Lue, hautes de 2,74 m, représentant en allégories les 2 nations : les Etats-Unis et la France.
-Marianne avec épée et coq
-Columbia avec épée et aigle


- La  statue de bronze  "l’âme de la Jeunesse Américaine"
La commission souhaitait une « œuvre intelligible et compréhensible et pas contemporaine.... » et a retenu DONALD DE LUE grand sculpteur de l' époque, comme artiste pour Colleville. Il a conçu 17 esquisses différentes avant de choisir en 1953 la version définitive.
Sur la plate-forme, immédiatement à l'ouest de la colonnade, se situe cette  statue de bronze de 7 m de haut environ, symbolisant "l’âme de la Jeunesse Américaine" émergeant des flots, en hommage à ceux qui donnèrent leur vie au cours de ces opérations. Autour de son socle on peut lire cette inscription
"MINE EYES HAVE SEEN THE GLORY 0F THE COMING 0F THE LORD"

("DE MES YEUX J'AI VU ARRIVER LA GLOIRE DIVINE").



Le sculpteur de cette statue est Donald De Lue, de la ville de New-York ; le bronze a été fondu par la fonderie Battaglia de Milan en 1955. A noter qu'i il existe 2 copies réduites ½ en bronze aux USA.

.Cette statue est la plus emblématique du cimetière  par ses dimensions et sa forte symbolique, de plus elle ne peut échapper aux visiteurs, contrairement aux autres œuvres d'art.
Le cimetière est donc magnifié par les œuvres d'art ce qui a été une volonté puisque  4 à 8 % du budget lui était consacré.

Toutes les œuvres d'art symbolisent avant tout la mémoire sans jamais oublier les notions de liberté, de paix et la glorification de l'Amérique. Les allégories du sacrifice des jeunes sont omniprésentes avec une connotation religieuse  permanente (anges, résurrection). Si la symbolique peut apparaître un peu naïve pour certains, il faut noter que les familles apprécient grandement cet havre de mémoire et de paix.


Le monument statue (?) de la pointe du Hoc


A la pointe du Hoc, un monument commémoratif a été érigé en 1960 sur le bord de la falaise. Positionnée sur l'ancien poste de direction de tir, une statue en forme de grande aiguille en granite, symboliserait le poignard des Rangers planté dans les défenses allemandes du Mur de l'Atlantique.
Toutefois cette explication semble ambiguë... La  pointe qui semble émergée s'ouvre  au milieu d'un "livre"  portant des inscriptions gravées.
Chacun  y donnera le sens qu'il imagine !.

Poignard M3 Us Army



Les Braves à Saint Laurent sur Mer
Ce monument inauguré le 5 juin 2004, à la veille du 60ème anniversaire du débarquement de Normandie,  érigé sur le sable de la plage d’Omaha Beach est l'œuvre du sculpteur Anilore Banon. L'artiste  en a l'initiative totale depuis  l'idée originelle, le concept,  la symbolique, le lieu d'implantation, la réalisation et a même organisé son financement privé par un mécène.
Elle a conçu  ce monument autour de l'idée de  voiles d’acier dressées  au pied des marches du monument Signal de Saint-Laurent-sur- Mer.

Cet ensemble monumental, réalisé dans les ateliers des Constructions Mécaniques de Cherbourg, d’une longueur de 15 mètres et d’un poids de 15 tonnes, est composé de trois groupes, sculptés dans l’acier et l’Inox, reposant sur un socle de béton.

- Au centre, dressée vers le ciel, les pieds baignés par le flux et le reflux de la mer, « Debout la liberté », dont le sommet culmine à 9 mètres au-dessus du sol, célèbre le courage des hommes qui se lèvent pour affronter et vaincre la barbarie et le totalitarisme.

-A sa gauche, « les ailes de la fraternité » commémorent l’engagement de ceux qui combattent pour l’établissement et le respect d’une égalité universelle des Droits de l’homme.

-A sa droite, complétant l’ensemble, « les ailes de l’espoir », illustrent l’engagement de ceux qui, aujourd’hui encore, continuent le combat pour la démocratie.

Anilore Banon en  mars 2004 parle de son œuvre :
Pourquoi ces œuvres monumentales ?
C'est un hommage à ces hommes, à leur courage, à la volonté qu'ils ont eu de se mettre en danger, de quitter leur territoire, leur liberté pour aller défendre la liberté en danger d'autres peuples. Ce qui explique le nom donné "Les Braves".

Que symbolisent vos œuvres ?
Le monument est composé de trois sculptures qui se complètent et qui symbolisent ces vies qui renaissent pour apporter l'honneur et la liberté représentés par les piliers du centre qui se lèvent et se dressent contre la barbarie ; les voiles, de chaque côté, évoquent la solidarité, les peuples qui sont venus entourer cet élan et ce courage pour apporter espoir et fraternité. Elles symbolisent la mer car c'est par là que tout est arrivé, c'est là que les peuples unis ont permis cette libération.

Pourquoi avoir choisi la plage d'Omaha à St Laurent ?
Sur cette plage, rien ne rappelle les évènements historiques qui se sont déroulés il y a soixante ans. Pour les vétérans américains et leur famille il n'y a pas d'endroit plus sacré qu'Omaha devenue une "légende", d'ailleurs ils rapportent toujours du sable de cette plage, pour eux un mémorial est particulièrement approprié pour commémorer le courage de ces soldats qui ont sauvé l'Europe.

Quel rôle doit avoir ce monument ?
Ces statues doivent entretenir la mémoire du lieu et doivent être à la hauteur des hommes qui ont foulé le sable et ne sont jamais revenus. J'aimerais d'abord qu'elles se fondent, qu'elles appartiennent à l'histoire, aux évènements et donc qu'elles s'intègrent comme si elles avaient toujours été là, et, ensuite, qu'elles rappellent que la mémoire continue de façon vivante et positive.


Cette œuvre a été édifiée sur le domaine public maritime en bénéficiant d’une autorisation temporaire accordée par la préfecture du Calvados arrivée à échéance le 31 octobre 2004. L’automne venu, l'administration a demandé son déplacement  mais  elle s'est vite heurtée  à la résistance de la commune soutenue par une  pétition  "Il faut sauver les Braves ! " Il faudra six années d'affrontement avec les diverses autorités pour  que la commune obtienne directement du ministère de l'environnement (JL Borloo)  une "AOT" devenue  arrêté préfectoral en date du 23 avril 2010  qui autorise le maintien du monument, sur son emplacement actuel, pour une durée de neuf années renouvelables. (voir le dossier complet)

Aujourd'hui 97% des visiteurs apprécient ce monument devenu l'emblème de la plage d'Omaha. Il faut dire que cette œuvre est d'une beauté exceptionnelle dans ce cadre unique : jamais l'on perçoit de manière identique Les Braves : mer, soleil, marée, sable, reflets,  nuages, vagues, lune et étoiles lui donnent une lueur  particulière et émouvante qu'on ne peut oublier. Il s'agit de l"oeuvre d 'art qui désormais symbolise le mieux Omaha. et attire désormais des milliers de touristes au grand dam des  riverains qui voient tous les jours des dizaines de cars affluer  pour immortaliser "Les Braves"...en une photo et repartir immédiatement !





Statue de la Paix à Grandcamp

Culminant à une vingtaine de mètres au-dessus du sol, d’un poids avoisinant une douzaine de tonnes, l’imposante statue d’acier, don de la Fondation Chinoise pour la Paix dans le Monde, dédiée au Peuple de Normandie par l’artiste chinois Yao Yuan, a été érigée à l’entrée de l’agglomération de Grandcamp-Maisy, à la veille des célébrations du 60ème anniversaire du débarquement allié en Normandie, en 2004.
Elle représente une  silhouette féminine dans un puissant élan d 'élévation et d'ouverture, une colombe se pose délicatement au bout de sa main (ou de son aile gauche). Cette statue est quasi identique à celles placée à Pékin et à Washington "pour la paix dans le monde" . Ell est haute de  10 m et d'un poids de 12 T d'acier inoxydable.

Son histoire
Le 1er janvier 2001, à l’aube de ce nouveau millénaire, une statue pour la Paix dans le Monde était inaugurée à Pékin. Pour son créateur, Yao Yuan, qui a fait le choix de consacrer sa vie et l’essentiel de ses œuvres à l’harmonie et à la Paix dans le Monde, la réussite du débarquement de Normandie revêt une profonde symbolique. Aussi, a-t-il souhaité contribuer au devoir de mémoire, pour que la commémoration du jour “J“ vienne rappeler aux hommes l’horreur et l’absurdité de la Guerre. S’inspirant largement de celle que l’on peut admirer à Pékin, sans toutefois la copier, Yao Yuan a ainsi fait réaliser dans ses ateliers une statue que l’on peut désormais contempler non loin de la Pointe du Hoc.

Son inauguration
Acheminée par bateau, mise en place par une trentaine de personnes venues spécialement de Chine, « La Paix dans le Monde » de Grandcamp, bras ouverts reprenant le "V" de la Victoire, inspirée des peintures traditionnelles chinoises, symbolisant tout à la fois la modestie et l’harmonie, la paix et la tranquillité, a été inaugurée le 2 juin 2004 en présence de M. Liu Shen, conseiller de l’ambassade de Chine en France, représentant de l’ambassadeur de Chine. A cette occasion, M. Jean-Marc Lefranc, député et  ex-maire de la commune de Grandcamp-Maisy, devait déclarer « Nous inaugurons aujourd’hui une statue, symbole de la paix universelle qui s’adresse à tous les citoyens du monde épris de paix et de liberté. […] Notre volonté partagée, notre message commun est de montrer au monde que la paix est le bien le plus précieux de l’humanité et qu’il appartient à chacun d’entre nous de l’entretenir. »

Cette statue, bien particulière de par son origine et de sa symbolique "la paix" n'a malheureusement  pas bénéficié d'un site à sa hauteur. Le député de l'époque a profité de son statut pour imposer sa situation, à l'entrée de sa commune, avec un arrière plan  hétéroclite de pavillons et autre bâtisses assez laides. Dommage, du coup cette statue est quasi ignorée aujourd'hui, alors qu' à quelques kilomètres se situe la Pointe du Hoc.



Les deux GI's  à Vierville


 Il s'agit de la dernière œuvre d 'art implantée sur le site d'Omaha en 2014. Une sculpture en bronze de 450 kg et de 2,50 m de long représente  deux GI's, en fait c'est  la réplique en bronze d'un monument aux morts américain, réalisée par Franck Petit, Blaise Lacolley, Yannec Tomada, inaugurée le vendredi 6 juin 2014.

 La fondation "The National D-Day Memorial" a passé cette  commande en août 2013, pour l' offrir  à la commune de Vierville. En fait, il s'agit de la réplique d'une des  statues de ce mémorial situé  à Bedford, aux Etats-Unis. L'original a été réalisé par le sculpteur Jim Brothers.
 La statue représente  deux soldats du 116e régiment de la 29e division de Bedford Virginie, USA, et  c'est à Vierville que la division a eu le plus de perte.
Le premier GI  tient  le deuxième, qui tombe à terre, fauché par une balle. Yannec Tomada a réalisé la maquette à l'échelle 1/10e à partir de photos. « Le visage du premier m'a posé problème, car il exprime deux sentiments : on voit qu'il est volontaire mais il y a aussi de la crainte. » « Un travail vertigineux, l’œuvre fourmille de détails. On m'a prêté un uniforme de GI's pour m'aider. »

Il a ensuite réalisé la statue en plâtre à l'échelle 1 et la fonderie Cornille-Havard, à Villedieu, porteuse du projet, s'est ensuite servi du moule de plâtre pour fondre la statue. Elle a été inaugurée en présence de vétérans, le 6 juin, sur le front de mer, à Omaha Beach, dans la commune de Vierville-sur-Mer.

Cette statue hyper réaliste exprime tout la difficulté des Gi's pour  traverser cette plage. Elle a été sélectionnée parmi les statues présentes au Mémorial de Bedford aux Etats Unis:



Le réalisme s'inscrit ici dans la volonté de représenter une scène de guerre,  au moment même de son déroulement. D'une manière classique  dans ce genre de représentation, la statue est axée  sur deux Gi's, l'un  mort et  l'autre vivant qui le soutient,  en exprimant sa douleur mais  aussi sa peur.
Cette œuvre permet de sensibiliser sans recherche d'imagination, sans extrapolation.



L'art présent sur le site d'Omaha Beach est intéressant par sa variété  qui présente différentes approches symboliques, chacune dans un contexte spécifique. Les œuvres, essentiellement des statues,  doivent faire réagir, qu'elles soient abstraites comme les Braves, figuratives comme les deux GI's, magnifiées comme au cimetière, mais toutes glorifient le courage du  héros et sont un moyen de transcender le débarquement.
Toutefois "les Braves" demeurent   une réussite :  l'implantation sur le sable d'Omaha, l'aspect monumental et grandiose, l'abstraction amènent surprise et étonnement,   forcent l'imagination, nécessitent  l'analyse  pour donner un sens, mais en fait multiplient les pistes de réflexion et compréhension. C'est sa force d'autant qu"il n'existe aucune autre œuvre  comparable. Les braves sont uniques, ils renforcent  et entretiennent un peu plus le mythe d'Omaha !

Complément
Peintures et  poésies 
https://www.museedelaguerre.ca/collections/artifact/1023506/